dimanche 10 mai 2009

La Paz

La Paz Alto, le quartier plus pauvre.

Capitale de la Bolivie. Une grande cuvette orange (à cause des briques des maisons). Stratégiquement parlant, c'est vraiment curieux d'avoir construit une capitale dans un trou ! C'est peut-être là l'origine de son nom : la paz signifie la paix. "Non, non, ne nous envahissez pas, nous sommes la paix !". Sur la route qui mène à La Paz, on voit de loin une nappe violette flotter au raz des montagnes. Parce lorsqu'on sort du trou, le paysage est splendide : des chaines montagneuses enneigées, qui changent des volcans qu'on a vu jusqu'à maintenant. Puis on arrive à L'Alto, la partie haute mais pauvre de la ville. C'est un immense marché. Le jour de norte arrivée, il y a une manifestation, donc la circulation est encore pire qu'à l'accoutumée. Et ce n'est pas peu dire... On n'avance pas, les coups de klaxon fusent, les pots d'échappement crachent noir. C'est un des seuls moments de notre vie où l'on a pensé "vive le contrôle technique !". Oui, c'est bizarre comme phrase, pour vous.

Ci-dessus, on peut se rendre compte à quel point on descend dans un gouffre.

Ci-dessous, le centre-ville au fond du gouffre.

Vue de La PAz Alto depuis un petit avion en revenant d'Amazonie, de Rurrenabaque.

En centre ville, c'est pareil. Les trottoirs sont étroits, c'est difficile de se croiser, surtout s'il y a des marchands ambulants posés là. Ici, la priorité aux piétons, c'est une absurdité. Et pourtant, il y en a des piétons... Les rétroviseurs des mini-bus qui crient leur destination par la fenêtre, nous frôlent... et nous sommes pourtant sur le trottoir. Lorsqu'on sort de l'hotel enfumé par les clopeurs sans respect (il y a bien des panneaux, mais bon...), on est assailli par les gaz d'échappement, les klaxons, les appels des aide-chauffeurs, la foule... Impressionant. Mais il y a de belles choses malgré tout dans cette capitale : des places, des églises, des musées, de bons restaurants aux saveurs variées, les vendeurs de jus de fruits frais, les marchés serrés,... On n'a pas de photos, puisque c'est Alexis qui l'avait pris pour l'Amazonie. Visite du musée ethnologique (par Gaëlle). Ce musée renferme des trésors : une salle avec des ponchos qui ne font pas leur âge datant d'avant JC, des ateliers de tissage, et les coutumes vestimentaires de tous les peuples des Andes à travers l'histoire. Une pièce sur les traditions sépulturales ; ils font géneralement des momifications et il y a longtemps, beaucoup de sacrifices humains. Ils élisaient les meilleurs êtres (enfants, vierges,...) et leur fin était géneralement plutôt attroce. J'aurai voulu être laide, difforme et imbécile à cette époque ! Au musée, il y avait également une salle sur les laines de lama et d'alpaga, sur les poteries, les monnaies, l'usage traditionnel des plumes et ma préférée, celle des masques. Elle faisait peeuuur. C'était une salle noire, sombre, avec des projecteurs seuleument sur les masques. Le pire, c'était lorque les éclairages s'éteignaient automatiquement (ils sont sensibles aux mouvements à l'entrée de la pièce). Je me suis retrouvée seule dans cette pièce, éteinte, en sachant qu'il y avait plein de masques, qui symbolisent des esprits bien souvent,... BOUH !! A tâtons, j'ai cherché l'entrée... lumière... ahhh. C'était très intéressant ; on y est resté 2h30.
En parlant de masques, les voici en "vrai", par hasard dans la rue !

En route pour l'Amazonie...
(par Alexis. Gaëlle ne pouvant prendre ni antimoustique suffisamment puissant pour ces gentilles bébêtes, ni traitement contre le palludisme, elle est restée gentillement couver à La Paz) C'est parti pour l'aventure avec mon pote Thomas, on part pour Rurrenabaque, pour faire une petite virée d'une semaine dans la jungle bolivienne. Au programme: nager avec les dauphins, pêcher les pirañas, chercher les annacondas et les crocodiles, rencontrer les populations indigènes.....
Mais avant il faut se farcir 18 heures de bus... sur la route de la Mort, l'une des plus dangereuse de la Bolivie... 250 KM de route étroite avec un précipice constant (600m au plus haut point). La route part de 4700m d'altitude pour descendre jusqu'en Amazonie. Ambiance...
Il est joli, mais ce n'est pas le nôtre...
Quoi ?! Vous avez dit Route de la Mort ?!...