dimanche 31 mai 2009

Arequipa

Nouvelle halte au Pérou. Nous sommes une ville sympatique, ensoleillée et surplombée par 3 volcan, dont le Misti, un peu connu. Des amis ont déjà décollé du sommet. Ça nous tente, mais nous avons d'autres plans prévus dans le coin : le canyon de Cotahuasi.

A Arequipa, nous profiterons d'un bar restaurant français très sympa, le Mono Blanco, oú on a trouvé le meilleur chocolat chaud et la meilleure sauce salade de l'Amerique latine ! On a regardé la finale de la Coupe de la Ligue, beau match !

On a déambuler dans les rues et la magnifique place des Armes (il y a une place des Armes dans chaque ville, chaque village). Nous apprécions cette culture de la place qu'a gardé l'Amerique latine, et qui manque bien souvent dans nos villages français. C'est agréable de regarder les enfants jouer avec les pigeons, les gens discuter, les couples s'enlacer, les marchands vendre leurs friandises maisons... tout cela au son du clapotis des jets d'eau et du bruissement des feuilles dans les arbres, à moins que ce ne soient des palmiers...

Bien sûr, cette quiétude est souvent dérangée par les klaxons des taxis et... les manifestions ! Encore une ! Je ne sais pas combien de jours de manifestation nous aurons eu au total pendant notre voyage en Amérique latine ! C'est une période de changement que vit ce continent. Et nous qui pensions que la France abusait en terme de manif'... Bon, là en général, ils ne font pas grève, ou pas longtemps. Ils embêtent un peu moins la population quand même...

Et puis, le dimanche, fidèle à ce qui est devenue une habitude, nous sommes allés voir un match de foot. Nous en aurons vu un par pays, excepté au Chili. Cette fois-ci, c'est Arrequipa-Cusco qui se joue. Deux villes que nous connaissons. Si Cusco a dominé tout le jeu, Arrequipa égalise dans les 5 dernières minutes, 2-2 ! A la grande joie du stade ! L'arbitre a beaucoup, beaucoup travaillé, un peu trop peut-etre, avec 6 ou 8 cartons jaunes et des centaines de coups de sifflet, il ne laissait rien passer.
Bonne ambiance, beau match, bons pop-corns, beau coucher de soleil sur le Misti qui nous narge par-dessus les gradins... Super après-midi !
Le soir, nous prenons un bus pour Pisco au bord de l'océan, encore une douzaine d'heures sur la route, toujours des chaffeurs un peu locos (ça veut dire "fous") qui se croient en moto dans les virages... Mais si, ça passe... Au moins ça les tient réveillés...
Le canyon de Cottahuasi, une merveille de la nature.

Nous partons d'Arequipa direction le canyon, non pas celui de Colca qui est proposé dans toutes les agences, mais celui de Cotahuasi, qui n'est pas du tout touristique. C'est Manu Bonte, de Nervures, qui nous a passé l'info. Nous espérons donc pouvoir faire un petit vol là-haut.

Première halte au bout de quelques heures de bus : Corire. On pensait arriver assez tôt pour pouvoir faire un vol, mais l'aérologie est déjà bien forte ce matin. Mais qu'à cela ne tienne, nous profitons bien de ce petit pueblo : nous sommes allés manger des écrevisses au bord de la rivière, un régal ! Puis nous sommes allés voir un site de pétroglyphes : Toro Muerto. Mais c'est quoi cette bête ?! Ce sont des gravures sur les pierres, faites au temps des Incas qui venaient là en pélerinage.

Mmmh, la soupe de camarones ! On s'est ré-ga-lé !
Ceci est un pétrolgyphe. A votre avis, quel est cet animal ?...
Des lignes et des zig zags, une de leurs spécialités.
Nous étions seuls dans le désert !
Danse...
Un lama au soleil. Le soir, nous attrapons un bus, direction le canyon. Il nous restent quelques 6h de bus et pas des moindres : de la piste et des virages en épingles à cheveux, pas toujours faciles à négocier pour un grand véhicule, surttout quand le précipice nous tend les bras... Nous demandons à nous arrêter avant la descente dans le canyon : c'est de là que nous pensons décoller le matin de bonne heure. Nous finissons la nuit dans un abri de fortune, avec la voile en guise de matelas ; et nous nous réveillons plus tard que prévu... Comme quoi, une bonne voile peut faire office de matelas, surtout si on n'a pas beaucoup dormi les 7 premières heures de la nuit ! Heureusement que nous tardons pas plus, un vent météo est déjà là en plus de la brise. Nous finirons par décoller et survoler un bon moment le village et ses habitants. Lorsque nous atterrissons dans le stade de foot, des enfants viennent nous rejoindre et des habitants nous serrent la main en nous souhaitant la bienvenue à Cotahuasi. Nous ne croiserons pas un seul autre touriste de notre court séjour en ces lieux magnifiques !
Notre abri, plutôt lugubre, surtout vu de jour...
Survol des champs en mosaïques, splendide variété de verts.
La route, et dites-vous bien que c'est de la piste avec des trous et des pierres en travers ! Et ça ne croise pas toujours, alors vivent les manoeuvres, de nuit bien sûr...
Au second plan, on aperçoit le fond du canyon. Les alentours sont très fertiles.
Un super vol : nous avons presque 1500m de gaz sous les pieds !
Notre auberge, bien au calme pour une fois.

L'après-midi, Alex joue au foot avec des enfants tout juste sortis de l'école (ici, ils terminent à 13h en général), puis avec des jeunes qui se retrouvent pour faire des tournois. Quelques heures bien sportives !! Le lendemain, nous partons nous promener dans le canyon, Nous traversons les maisonnettes des agriculteurs perdues au milieu des champs et des palmiers. Nous croisons les habitants avec leurs ânes et leurs chevaux, les parcs avec les cochons et les poules,... que de sérénité ici !
Puis il nous faut déjà rentrer. Nous nous sommes fait avoir par l'argent : pas un distributeur à moins de 10h be bus. Donc retour un peu trop précipité sur Arequipa. Il nous restait tant de choses à voir aux alentours : une forêt de pierre, une chute d'eau, les condors... Il faut prévoir au moins une semaine ici, car rien n'est prévu pour les touristes. Tout va donc lentement, au rythme des habitants. Et il faut bien amortir les 11 heures de bus chaotiques nécessaires pour se rendre dans ce petit paradis encore bien préservé...
Une nuit qui commence bien : une explosion ! Une des roues du bus a crevée, et bien crevée. Sans même arrêter le moteur, les chauffeurs changent la roue ; la nouvelle n'est pas vraiment en meilleur état, mais ici, tout est usé jusqu'à la corne...