samedi 16 mai 2009

Le Lac Titicaca
Ouf, ça y est on quitte la pollution et le bruit de La Paz. Direction les eaux paisibles du Lac Titicaca, perché à 3800m d'altitude...
Copacabana
Ce village est niché dans les montagnes en plein coeur du lac. Oui, il y a des montagnes dans le lac ! En fait, ce grand lac est séparé en deux par un presque île, où se trouve Copacabana. C'est très relaxant comme lieu. Sa cathédrale magnifique, ses rues pavées, son port, son parc, son marché... Et le soir, bien sûr, on mange une bonne truite.
Le lendemain matin, on monte sur un petit sommet qui surplombe la ville. Et comme nous avons de la chance, on tombe sur un groupe folklorique qui enregistre un clip dans les plus beaux lieux de la Bolivie. Magnifique spectacle. Quatre hommes aux voix graves habillés dans des ponchos superbes, deux guitares, un flûte de pan, un charango (mini guitare des Andes), ...
Isla del Sol
Puis on essaie d'aller à cette île qui n'est pas très loin d'ici. On pense faire un bon coup en se rapprochant de l'île pour faire moins de bateau... et bien, non, pas vraiment. Enfin pas au niveau temps ni argent, en tout cas. Mais on aura eu le mérite de gagner des points au niveau expérience folklo ! On prend donc le mini-bus 14 places. Il est vraiment petit pour 14 personnes, surtout quand on en fait rentrer 21, dont d'énormes mamitas (les vieilles dames boliviennes déguisées en bolivienne) entourées de leurs traditionnels jupons, robes, gilets, tabliers et couvertures. Mais si ça rentre !! Une heure plus tard, on arrive au port face à l'île. Elle semble tout près, mais elle semble seulement. Surtout quand on y va à la rame avec un papy de 70 ans. Alexis a pris la deuxième paire de rames, heureusement, on y serait encore sinon !...
Oui, c'est dur ! C'est un métier ! Vivent les ampoules et les courbatures...
Arrivés sur l'île, une suite de "Ouahh" accompagnera notre escalade jusqu'au village. C'est paisible, zen, peace and love. On adore. On se trouve une petite chambrette face au soleil levant. Et jusqu'au lendemain, on profitera de ce cadre enchanteur entre ballades, siestes, truite, jus frais pressé, shopping artisanal chez les petites dames qui fabriquent les objets.
Ici, la terre est fertile, mais le terrain est tout en pente. On retrouve donc le système de terrasses, comme au Népal.
Si en France, certains promènent leur chien, ici, on promène son cochon. Elevé en plein air pour faire de bonnes cotelettes !
Des sommets à 6000m surplombent ce lac, déjà à 3800m...
Et au petit matin...
On quitte l'île (pas à la rame cette fois), à regret... Mais bon, il ne reste plus que trois semaines pour le Pérou, alors go !
Bienvenue au Pérou !
Un beau sourire dans le bus.
Puno
Nous longeons cet immense lac jusqu'à Puno, une assez grande ville. Qu'est-ce qui change avec la Bolivie ? Et bien... Il y a des boutiques plus branchées, donc les gens le sont plus également. On a toujours les mamitas à la bolivienne enveloppées dans leurs multi-couches sexys, mais il y a plus de jolies filles, maquillées, bien habillées. Les gens sont moins typés parce qu'il y a plus de mixité raciale (noirs, blancs, métisses, chinois...). On a même eu un retour des saveurs d'Asie avec un super restau thaï (oh le regal !) et, à notre grande surprise, des tuk-tuk à vélo ou motorisés ! Il y a des supers bon gateaux, des bonnes glaces... En Bolivie, il y avait tout ça, mais ce n'était pas franchement bon. Et leurs glaces magiques qui restent au soleil sans fondre... on n'a pas osé ! Le prix change un peu aussi et le retour à la "vas-y-que-j'te-saute-sur-les-touristes-pour-leur-vendre-un-truc", comme en Inde, ça ne nous manquait pas ça !
Les îles flottantes (mmhhh) de Uros
Le lendemain, on évite les tours à touristes : "Mais vous verrez, au port, il n'y a pas de bateau souvent, il faut attendre, et c'est le même prix. Il faut réserver tout de suite avec moi ! " Oui oui, c'est ça, on verra. Et on a bien fait ! On n'a pas attendu, on a payé moins cher, on est parti à l'heure qu'on voulait et il n'y avait que des touristes péruviens supers sympas avec nous ! 35mn de bateau à moteur et nous voici arrivés sur une île sortie d'ailleurs. Tout est fait de roseaux : le "sous"-sol est en racines compactes de roseaux, coupées en bloc ensuite rattachés entre eux. Ils recouvrent le tout de cannes de roseaux sur 50cm, puis ils posent leurs maisons en roseaux, les bancs en roseaux, arriment les bateaux-taxis en roseaux, et mangent du roseau : le bout qui trempe dans l'eau et bon et plein de minéraux. On a gouté. Il y a une trentaine de petites îles qui forment la communauté d'Uros, avec sur chacune une dizaine de familles qui y vivent. Il y a plusieurs écoles, tout est prévu. On apprend aussi que 60% du lac est du côté peruvien. Et comme ils disent : Titi pour un pays, Caca de l'autre, chacun se rejettant le "caca" bien sûr... Sur certaines îles du lac, les gens parlent le Queshua. Cette langue est encore loin d'être une langue morte.
Et nous avons été surpris de trouver la dame qui était en couverture su notre livre documentaire (enfin celui de Nico) du Pérou ! On a la dédicace, maintenant !!
Nous avons vraiment aimé marcher sur ces îles insolites, dicsuter avec les gens, voir leur artisanat étonnant, voyager sur leur bateau encore plus surprenant. La couleur jaune des roseaux omniprésents, le mode de vie, le calme des habitants, l'eau apaisante nous laissent sur un petit nuage...

Ce que décortique cette jolie petite fille, c'est la partie du roseau qui se mange.

Nous avons été surpris de retrouver la dame qui était en couverture su notre livre (enfin celui de Nico) documentaire du Pérou ! On a la dédicace, maintenant !!

Leur intérieur est bien amménagé. Certains ont même la télévision. Ils ont également l'électricité solaire.

Notre drakar, pour passer d'une île à l'autre, à la rame.