lundi 6 juillet 2009

Vacances folles en famille à Mochima

The team

Départ… incertain !

A peine Rosette et compagnie sont arrivés, qu’on se lance dans les préparatifs pour les vacances à la mer. C’est toute une expédition puisqu’on sera 17 à table ! Nous avons loué un appartement au port de Mochima, lequel nous réservera bien des surprises ; mais cela, nous ne le savons pas encore… Pour aujourd’hui dimanche, c’est mission marché, car au village il n’y a pas grand chose. Faire les courses pour une semaine et une quinzaine de personnes, ce n’est pas une mince affaire ; le taxi déborde. Pendant ce temps, Evelio est couché sous la voiture pour essayer de faire en sorte qu’elle fasse son devoir demain matin, à savoir mener la moitié du groupe et tout le matériel à bon port (c’est le cas de le dire !). Notre garagiste revient le soir tard, en annonçant que la voiture n‘est pas encore prête… Mais finalement, nous pourrons décoller, mais bien plus tard, après quelques derniers réglages… Ça commence bien. Pour ceux qui voyagent en bus, c’est plus confortable, plus sûr, mais qu’est-ce que ça tangue ! Bonjour les nausées (voire plus si affinité, pour Gaëlle par exemple) Mais on arrive à l’appartement en début de soirée. Pour le groupe voiture, les nouvelles ne sont pas des meilleures. Enfin, faut-il encore arriver à en avoir. A Mochima, il n’y a pas Internet, très peu de réseau de portable et les magasins ferment tôt en semaine. Bref, nous arrivons à comprendre que l’alternateur de la voiture ne marche pas, donc la batterie ne se recharge pas, donc il n’y a pas de phares, donc ils doivent s’arrêter à 1h30 de Mochima. Alexis arrive avec les deux petites et la nourriture fraîche en taxi, pendant qu’Evelio et Heidee sont contraints de rester sur place et à dormir dans la voiture. Vivent les vacances… Le lendemain, tout le monde est là ! Enfin, les vacances peuvent commencer. La famille d’Estrella doit nous rejoindre le surlendemain, mais eux aussi ont dû décaler d’un jour pour réparer…leur voiture ! Yamileth et Fidel arrivent en bus le jeudi soir également, heureux de retrouver leur fille qui est partie en même temps que ses grands-parents.

Viva la playa !

Chaque jour, nous partirons en barque à moteur sur une des plages de la côte, accessibles uniquement par voie de mer. C’est paradisiaque ! Le soleil colore l’eau d’un magnifique dégradé de bleus, nous avons la plage pour nous, la mer est calme, l’eau est chaude (en tout cas les premiers jours)… Les petites s’en donnent à coeur joie, elles ne sortent jamais de l’eau. Les plus grands n’en profitent pas moins, toujours fidèlement accompagnés de la glacière bien remplie d’un savoureux pique-nique et des bières, rhum, coca, citrons et autres réjouissances. Le dimanche, nous avons passé 3 heures en mer pour visiter les côtes et pour pêcher. Nous nous sommes régalés le midi même avec nos vingt petits macros… quel délice ! Bref, “la pasamos bien en la playa”, comme on dit ici ! Ce sera un peu moins vrai en ce qui concerne la maison.

La maison ensorcelée

Dès le départ, il y a quelques petites bricoles qui ne fonctionnaient pas, mais rien de bien méchant : un des deux lavabos n’avait pas d’eau, le robinet de la douche pouvait donner des petites décharges électriques, le néon de la cuisine ne s’allumait pas, on ne pouvait pas ouvrir l’une des fenêtres, pas fermer l’autre sans les idées de notre Mac Giver Sergio, la porte se bloquait (merci encore à son couteau), la climatisation gouttait, les deux toilettes aussi, il manquait des chaises, la table était prévue pour un couple, la cuisine sur le balcon s’innondait avec les averses du soir et le vent éteignait les feux de cuisson… Sinon, les lits étaient plutôt confortables (sauf ceux qui devaient dormir sur un matelas gonflable), la vue splendide, les couleurs des murs chatoyantes. Mais voilà que le troisième jour, celui où nous étions enfin tous au complet, donc 17 personnes, nous n’avions pllus d’eau ! Il a fallu que nous nous douchions au seau, sur le palier, autant dire dans la rue, tous en maillot de bain ! On a quand même bien rigolé grâce à ça. Une fois propres et frais, nous commençons à cuisiner. En pleine cuisson du poisson, plus de gaz !… Nous allons donc finir de cuisiner en bas, chez la propriétaire. Il ne manquerait plus qu’il y ait une coupure d’électricité et ce serait le bouquet. On a pensé trop fort ! Le lendemain matin, coupure générale dans le village. Le freezer se décongèle et innonde les autres aliments, ça coule par terre,… Bien sûr, on n’a toujours pas de gaz ni d’eau. On se débrouille avec un grand bac que nos hommes ont monté avec leurs petits bras musclés et on jette des seaux d’eau dans les toilettes pour “tirer la chasse”. On invente vite un frigo de fortune avec une glacière et des glaçons. Car pour nous, pas question de louper la plage ! Quand on rentre de notre journée, seule l’électricité est revenue. On se plaint et la dame nous propose une maison juste en face, avec des douches avec de l’eau courante, une cuisine peu équipée… Bon, en combinant les appartements, on arrive enfin à quelque chose. Sauf que le dernier jour, nouvelle panne de gaz, donc on doit transporter la bouteille neuve que la dame était allée chercher depuis, un rideau se détache d’un coup sans prévenir en emmenant la prise de la TV dont l’adaptateur se casse en petits morceaux,… Bon, vous l’aurez compris, ce n’est pas grâce aux commodités de notre hébergement que nous avons passé une super semaine innoubliable !

Trinque qotidienne au rhum.

Black and white !
Beautés Vénézueliennes
La citerne d'eau est à sec, on se douche au seau sur la terrasse au bord de la route principale du village...
Ça construit ici !
Estrella en pleine partie de balle. Les autres jouent au baseball sur la plage.
Piñacolada, avec ou sans alcool.
On n'a plus rien à manger pour ce soir, on part donc en mer pour pêcher. Et elle sera très fructueuse. Sur une prise, on a même réussi à sortir trois poissons sur le fil (il y avait trois hameçons) !
Petits et grands dégustent les huîtres tout juste sorties de l'eau.
Photos sous-marines.
Et pour finir ce beau conte aux rebondissements multiples, une illustration à la Sherazade...